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Les expressions françaises décortiquées

Tous les chemin s mènent à Rome

On peut obtenir un même résultat de différentes manières

Si vous allez de Reims à Madrid, de Biarritz à Francfort, du Monteil-au-Vicomte à Rouperroux-le-Coquet ou bien de Dunkerque à Tamanrasset, sans passer par le chemin des écoliers, vous constaterez aisément que vous n'êtes pas passé par Rome.
On peut donc aisément en déduire que les chemins ne mènent pas tous à Rome, ce qui rend cette expression a priori plus qu'étrange.

En fait, elle fait référence au pèlerinage chrétien vers Rome qui, outre qu'elle est l'unique objet du ressentiment de Camille ( ), est un des trois principaux pèlerinages avec ceux de la Terre Sainte et de Compostelle ), et qui est devenue une destination importante peu de siècles après Jésus-Christ.
Rome est alors vue comme un point central vers lequel convergent de nombreux chemins, tous menant immanquablement à ce même lieu pour le pèlerin vraiment désireux d'y aller.

Notre expression, attestée au XIIe siècle dans le "Liber parabolarum [1] " d'Alain de Lille, est donc une simple métaphore qui reprend le fait que si, pour le pèlerin, il existe une multitude de manières d'aller à Rome, pour le péquin moyen il existe souvent beaucoup de façon d'obtenir un certain résultat ou de faire quelque chose ; sans oublier aussi la dimension spirituelle, puisque le croyant peut considérer qu'il existe de nombreuses voies pour parvenir à Dieu.

[1] Ce qui permet d'affirmer que si tous les chemins mènent à Rome. le parabol également.

« (. ) et l'on assure que, dans un pays voisin de l'Italie, on vit jadis le maire d'une commune pousser l'amour du scrutin secret jusqu'à laisser ignorer à ses administrés le contenu des bulletins qu'il leur avait remis et avec lesquels ils allèrent voter. Qu'importe que les procédés diffèrent un peu, si l'on arrive au même but. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on a dit que tous les chemins mènent à Rome. »
Revue contemporaine - 1860

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le 04/04/2009
à 09h59

réponse à . <inconnu> le 04/04/2009 à 03h46 : Un lien suit. Je reconnais qu’il semble un peu étrange à pri.

Le texte que tu donnes en référence n’est pas de Théophile Gautier, mais de Maxime Du Camp sur Théophile Gautier. Deux raisons supplémentaires pour mettre en doute l’attribution de paternité de ce quatrain fielleux à « Théo » (comme l’appelait Flaubert). d’abord Gautier fut l’un des plus précoces et des plus grands admirateurs de Hugo (que l’on se souvienne de son enthousiasme lors de la bataille d’Hernani), et par ailleurs, Du Camp n’est pas du tout fiable dans la « biographie » qu’il fait de ses contemporains, surtout les plus célèbres, à qui sans doute il reprochait essentiellement d’avoir réussi mieux que lui (c’est lui, notamment, qui considérait Flaubert, son ami de longue date, comme un « tâcheron » de la littérature, et qui a raconté beaucoup de bêtises sur la genèse de Madame Bovary. entre autres !).

Non, ce qui est beaucoup plus plausible, à mon avis, - ce que j’ai toujours lu ou entendu, en tout cas - c’est que ce quatrain ait été écrit par un anonyme et publié dans un journal satirique, et pas du tout « en hommage » à Hugo, bien au contraire. C’est d’ailleurs ce que nous dit Wikipédia. (cf. cette page )

Voilà mon sentiment, étayé, je pense… mais continuons les recherches. nos chemins, pour l’heure divergents, nous mèneront peut-être à la vérité commune, si ce n’est à Rome !


PS. En relisant intégralement et attentivement le passage auquel tu renvoies (merci aux Anglais ou Américains, soit dit en passant, pour ces oeuvres intégrales. ), tu verras que Du Camp, en fait, n’attribue pas du tout le quatrain à Gautier, mais au contraire le cite en exemple pour illustrer les critiques portées sur son style. montrant ainsi qu’aucun auteur n’est épargné, ni Gautier, ni même Hugo. Il me semble que cela peut clore le débat. dont je crains qu’il n’ennuie nos amis d’Expressio.

Je "copie-colle" l’extrait concerné et le soumets à ta lecture vigilante (pardon. God, pour cet excès. Je jure que c’est exceptionnel. Mais la vérité littéraire le vaut bien. ) :

A l’époque peu regrettée où j’étais encore au
collège, un de nos professeurs, helléniste érudit et
de quelque notoriété, causait parfois avec nous des
"novateurs intempérants " — c’était son mot —
qui jetaient des ballades dans le jardin de Le Franc
de Pompignan. Un jour on lui demanda ce qu’il pen-
sait de Théophile Gautier; il fit la grimace et répon-
dit. « Je n’en pense rien, car je n’ai pas encore eu
le loisir d’apprendre l’iroquois. » Parmi les secta-
teurs de Marmontel, père de Denys le tyran et de
La Harpe, fabricant d*un Philoctète qui n*a pas fait
oublier celui de Sophocle, cette opinion paraît avoir
été générale. On parlait du dévergondage de son
style, on l’accusait de mettre la langue française à
la torture et de l’écarteler. Il en est ainsi toutes les
fois que la passion affole les gens superficiels, qui
sont si nombreux, qu’on peut les appeler légion. Tout
esprit de justice disparaît alors; on le vit bien, à
cette époque, quand on reprocha aux vers de Victor
Hugo d’être grossiers, disloqués, rugueux et quand
on répéta avec applaudissement cette épigramme,
qui fut célèbre et dont le lecteur se souvient peut-
être.

Où donc, Hugo, juchera-t-on ton nom;

Justice enfin que faite ne t’a-t-on?

Quand donc au corps qu’académique on nomme

Grimperas -tu de roc en roc, rare homme.

Accès de mauvaise humeur, qui sans doute se dis-
sipa promptement? Non pas! Trente ans après la
bataille de Hernani de Pongerville, auteur d’une tra-
duction en vers de Lucrèce, parlait encore de « la
terreur du mauvais goût » et de « cet interrègne des
arts où la démagogie littéraire outrageait, renversait
toutes les gloires passées et proscrivait le talent qui
tentait de suivre les traces de nos maîtres ».

On conçoit, d’après cela, que Théophile Gautier
n’ait pas été ménagé dans cette clameur de haro
classique;

le 05/04/2009
à 08h51